18 % de nouvelles griffes masculines débarquées sur le marché européen en deux ans : le chiffre ne laisse pas place au doute. Sur le terrain, des maisons historiques réinventent leurs lignes, pendant que de jeunes labels bousculent les codes établis. Tissu innovant, collaborations inédites, élan créatif : la mode masculine change de cadence.
Des marques autrefois réservées aux initiés s’emparent désormais du devant de la scène chez les 18-35 ans. Les classements, soumis à l’influence des réseaux sociaux et aux valeurs écoresponsables, réécrivent la hiérarchie des incontournables de la mode homme.
Panorama des tendances mode masculine à retenir pour 2025
En 2025, la mode homme se fait caméléon. Du style new-yorkais incarné par Aimé Leon Dore à l’esprit californien d’Amiri, en passant par le retour aux racines alpines chez Rier, chaque marque cultive sa singularité. Les collaborations s’imposent comme un levier majeur : Aimé Leon Dore s’associe à New Balance, Rier s’allie à Salomon. L’innovation s’invite dans le vestiaire masculin, brouillant les frontières entre sportswear et élégance classique.
Les pièces intemporelles refont surface sous une nouvelle lumière. Le caban, revisité par Saint James, Schott ou De Fursac, s’offre un second souffle. Le trench-coat, inamovible signature de Burberry, traverse les capitales européennes sans prendre une ride. Chez Brunello Cucinelli, le costume s’expose à Pitti Uomo ; sous la direction de Gauthier Borsarello, Fursac remet la coupe stricte sur le devant de la scène.
Les défilés de la Fashion Week de Paris et de Pitti Uomo propulsent des noms qui s’imposent désormais comme références. Voici quelques exemples marquants :
- Paradis adopte une touche pop, et séduit des figures comme Rihanna ou Justin Bieber.
- Our Legacy, né à Stockholm, tranche avec un minimalisme assumé.
- Drôle de Monsieur, marque hexagonale, détourne les classiques et les slogans : son “Not From Paris Madame” fait mouche bien au-delà de l’Hexagone.
Pour saisir l’ampleur du mouvement, il suffit de jeter un œil à ces axes :
- Diversité des inspirations : de New York à Budapest, en passant par la Californie et le Tyrol du Sud.
- Collaborations créateurs-sport : un savant mélange de performance et de style.
- Classiques réinventés : caban, trench, costume, duffle-coat… tout est revisité.
- Célébrités prescriptrices : Rihanna, Billie Eilish ou Bella Hadid imposent le vestiaire masculin sur le devant de la scène.
La mode masculine de 2025 ne se contente pas de suivre le mouvement : elle l’accélère. Derrière chaque marque, une vision, une identité, une géographie : place à une offre qui ne ressemble qu’à elle-même, pensée pour une génération qui veut tout, tout de suite, mais sans compromis sur le style.
Quelles marques s’imposent vraiment cette année ?
Aimé Leon Dore s’impose comme un passage obligé. Sous l’impulsion de Teddy Santis, la marque new-yorkaise multiplie les collections qui oscillent entre sportswear racé et tailoring sophistiqué. Les collaborations, en particulier avec New Balance, ajoutent une touche d’audace et d’allure à chaque sortie. Le vestiaire contemporain y trouve de nouveaux repères.
Sur les podiums parisiens, Amiri fait vibrer la scène. Mike Amiri infuse sa marque d’une énergie propre à la Californie, tout en maîtrisant coupes et finitions. Sa présence remarquée lors de la Fashion Week de Paris et son souci du détail séduisent ceux qui veulent conjuguer spectacle et exigence.
Du côté de Drôle de Monsieur, le duo Maxime Schwab et Dany Dos Santos impose son slogan “Not From Paris Madame” comme une signature. Le streetwear y prend des accents rétro, mêlé à des références pop très actuelles. Les défilés, parfois mis en scène autour d’icônes automobiles, fédèrent une communauté fidèle.
À Stockholm, Our Legacy s’impose dans le registre du minimalisme. Christopher Nying et Jockum Hallin proposent des coupes épurées, des matières de qualité, et une vision du vêtement qui traverse les tendances sans s’essouffler.
En France, Fursac retrouve de la vigueur grâce à Gauthier Borsarello. Le costume y reprend ses lettres de noblesse, le caban s’offre une cure de jeunesse. La direction artistique séduit autant que la précision des coupes.
Rier, Paradis ou Brunello Cucinelli incarnent la rencontre entre héritage et modernité. De Pitti Uomo à la Fashion Week, ces maisons dessinent les contours d’un style masculin actuel, où chaque marque imprime son tempo.
Découverte : des labels émergents qui bousculent les codes
La mode masculine en 2025 ne se limite pas aux grands noms. De jeunes labels percent et tirent la mode vers de nouveaux horizons. Ché Studios, fondé par Oliver Cheshire, revisite le resortwear avec une alliance de détente méditerranéenne et de matériaux techniques. CDLP, label suédois, propose des basiques minimalistes au tombé impeccable et à la fabrication exigeante.
De Bonne Facture, sous la houlette de Déborah Sitbon Neuberg, valorise la production européenne et une transparence totale sur l’origine des pièces : chaque vêtement porte le nom de l’atelier qui l’a conçu. Nanushka, installée à Budapest, mise sur la créativité urbaine et les matières innovantes, inspirée par le parcours londonien de sa fondatrice Sandra Sandor.
Octobre Éditions, version masculine de Sézane, propose des essentiels conçus pour traverser les années. Ouest Paris et Uniforme, deux marques de la scène parisienne, s’engagent sur le terrain de la mode éthique et de la production locale, loin du rythme effréné des collections jetables.
Arte, basé à Anvers, insuffle un souffle graphique et conceptuel à ses collections, piloté par Bertony Da Silva. D’autres noms comme Museum Garments, FORMA ou Pièces Uniques (récompensé par le Prix Pierre Bergé de l’ANDAM) cultivent leur différence avec des collaborations ciblées et des expérimentations textiles. Dima Ladina, expert de la soie, et Études Studio, passionné de dialogues artistiques, enrichissent ce paysage novateur. Ensemble, ces labels forment le laboratoire vivant du style européen.
Comment choisir la marque qui vous correspond en 2025 ?
Dénicher la marque qui colle à votre style demande de la précision et une bonne dose de curiosité. Le premier critère : la spécialité. Vous cherchez la coupe impeccable d’un costume ? Brunello Cucinelli ou Fursac s’en chargent. CDLP répond présent pour les basiques minimalistes, tandis que De Bonne Facture excelle dans la maille. Pour l’esprit resortwear, cap sur Ché Studios. Chaque marque raconte une histoire différente, ancrée dans sa géographie et son savoir-faire : la rigueur new-yorkaise d’Aimé Leon Dore ne transmet pas le même message que la production européenne de De Bonne Facture.
Autre point à ne pas négliger : le budget. Pièces Uniques, lauréat de l’ANDAM, séduit par l’audace de ses créations ; Octobre Éditions joue la carte de l’accessibilité sans sacrifier la durabilité. Les amateurs de tailoring trouveront leur bonheur aussi bien chez Fursac que chez Suitsupply. Quant à ceux qui veulent une dose de culture, Nanushka à Budapest ou Rier dans le Tyrol du Sud offrent des propositions singulières.
La reconnaissance se lit aussi dans les collaborations et les distinctions : une présence à la Fashion Week de Paris, une récompense de l’ANDAM ou du LVMH Prize donnent le ton. La transparence, la créativité, l’engagement éthique font la différence et donnent du sens au vestiaire. Un caban Saint James, un duffle-coat Gloverall, une chemise Our Legacy : chaque pièce raconte une histoire.
Pour affiner votre sélection, gardez en tête :
- L’origine et la spécialité de chaque marque
- L’adéquation avec votre budget
- La présence à l’international et les récompenses reçues
- Le degré d’éthique et de créativité
Héritage, innovation, personnalité : le vestiaire masculin de 2025 se construit à la croisée de ces chemins. Les marques ne dictent plus la tendance, elles offrent des pistes. Libre à chacun de tracer la sienne, silhouette après silhouette.
